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AceOfShades
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 24 Mar 2006 19:30
 Sujet: [théâtre] The Lord Of The Rings
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Après le dessin animé et le film, voici... LA PIÈCE DE THÉÂTRE!
Cette pièce a débuté hier soir à Toronto, je vous cite cyberpresse.ca :
 Citation: |
The Lord of the Rings sur scène, un grand spectacle
Sonia Sarfati
La Presse
Toronto
Après quatre ans de travail, trois mois de répétitions et sept semaines d'avant-premières, c'était, hier, soir de première au Princess of Wales Theatre de Toronto: l'adaptation théâtrale de The Lord of the Rings montrait officiellement ses couleurs. Visuellement, le résultat est spectaculaire. Musicalement, c'est une réussite. Mais le bât blesse, un peu, ailleurs. Dans le jeu de certains acteurs et dans certains raccourcis, inévitables, mais qui heurteront les puristes de l'oeuvre de Tolkien.
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Le spectateur a à peine posé le pied dans le Princess of Wales Theatre que l'enchevêtrement de branchages débordant de la scène pour embrasser la salle l'entraîne en Terre du Milieu. La magie durera trois heures et demie. Le temps de trois actes et de deux entractes. Ponctué par d'innombrables oh! et quelques bah!
Bref, la coûteuse adaptation théâtrale de The Lord of the Rings (on parle d'un budget de 27 millions) mise en scène par Matthew Warchus, projet casse-gueule s'il en est un, s'avère une réussite sur presque toute la ligne. Le Tout-Toronto a pu s'en rendre compte hier, lors de la première de ce spectacle événement. Parmi ceux qui ont foulé un tapis... bleu très couru: le maire David Miller, l'ancienne gouverneure générale Adrienne Clarkson, les actrices Louise Pitre et Lisa Ray, Shirley Douglas (mère de Kiefer Sutherland) et sa fille Rachel.
Et, après la foire médiatique, le théâtre. L'action, ici, commence alors que des Hobbits envahissent la salle. La Comté vient littéralement à nous. Nous la quitterons bientôt avec Frodon, Sam, Merry et Pippin. Pour détruire l'Anneau Unique. En chemin, des obstacles, des alliances. Des combats. Et il y a tout cela dans ce spectacle qui parvient, malgré les raccourcis parfois brutaux, à livrer une bonne partie des grands moments dramatiques du roman de Tolkien.
Pour recréer cette épopée sur une scène, un plateau tournant et 14 plateformes qui, en s'élevant et en s'abaissant, deviennent falaises et crevasses, murailles et grottes; des éclairages ingénieux; l'utilisation judicieuse de projections et d'effets sonores. L'impression de déplacement est, ainsi, parmi les choses remarquablement rendues dans cette production mettant en vedette une soixantaine d'acteurs, chanteurs et acrobates vêtus de costumes qui effraient ou enchantent- bref, collent aux personnages si différents en races, en moeurs et en tailles.
Des personnages qui chantent un peu (14 chansons) et parlent beaucoup (la moitié du spectacle est constituée de dialogues). Le reste du temps, ils combattent et mènent leur quête, accompagnés par 18 musiciens qui interprètent les compositions du groupe finlandais Värttinä et du compositeur indien A.R. Rahman. Le mélange des deux styles, d'une incroyable originalité, permet d'atteindre des degrés de profondeur que le seul texte - souvent explicatif, mais on ne pouvait y... couper en résumant 1200 pages de roman en 3 heures de spectacle - ne parvient à toucher.
La chair de poule est donc, la plupart du temps, soutenue par ces notes au service de scènes à grand déploiement. Fuite devant les Cavaliers Noirs (interprétés par de stupéfiants cavaliers-échassiers). Combat féroce dans les mines de la Moria (oh, ces Orques et cette finale!). Apparition des Ents puis d'Arachne. Arrivée somptueuse en Lothlorien. L'utilisation de l'ombre et de la lumière pour créer un environnement inquiétant ou féerique atteint ici des sommets.
Mais la boursouflure gratuite n'est pas de ce programme: les scènes intimes sont également réussies. Celle, par exemple, où Frodon et Sam (James Loye et Peter Howe) se remémorent la douce Comté. À l'écart, Gollum. Écartelé entre la sincérité et la duplicité. Pour l'interpréter, Michael Therriault. S'il y a une star dans ce spectacle, c'est lui. Il est grandiose dans ses déplacements, sa gestuelle et sa voix. Il a créé un Gollum unique et inoubliable. Bref, il surclasse une distribution qui donne une performance allant de très correcte (le quatuor de Hobbits) à passable (Carly Street en Arwen).
Une fausse note toutefois: Brent Carver déçoit en Gandalf. Son débit est trop rapide. Sa voix, trop haut perchée. Sa stature, trop frêle. Impossible de sentir en lui la force tranquille et la puissance aussi inquiétante que rassurante du magicien. Dommage pour la production. Et pour ce grand acteur.
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Adresse de l'article : http://www.cyberpresse.ca/article/20060324/CPARTS04/603240816/1017/CPARTS
Galerie de photos : http://www.cyberpresse.ca/apps/pbcs.dll/gallery?Avis=CP&Dato=20060323&Kategori=CPGALLERIE02&Lopenr=323004&Ref=PH
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